VIVIANE DALLES

Galerie: Namaste America, Népal/USA

NAMASTE AMERICA: du Bhoutan aux États-Unis 

[2009 - 2018] 

Situé entre la Chine et l’Inde, le Bhoutan abrite 600 000 âmes. En 1974, le roi, Jigme Singye Wangchuck (1974-2006) évoque le concept de bonheur national brut, une nouvelle philosophie économique et sociale, mettant en avant le bonheur des bhoutannais plutôt que le rendement avec le produit national brut (PNB). Dans les années 80, dans l’ombre de ce projet ambitieux, afin de renforcer l’identité nationale et d’homogénéiser la culture du pays, le roi imposa la notion de «un peuple, une nation» définissant ainsi des règles de comportement devant être respectées par tous citoyens bhoutanais. Au début des années 90, les Lothsampas, une minorité ethnique ayant des racines népalaises, appelée par le royaume il y a plus de un siècle pour cultiver le sud du pays, se sont vu expulsés par l’armée. Cette minorité était alors vu comme une menace pour le royaume car ils parlent le népalais et non le dzonkha, la langue nationale imposée et pratiquent l’hindouisme et non le bouddhisme. Ce nettoyage ethnique représente un sixième de la population du Bhoutan : 107 000 personnes fuirent au Népal. En novembre 2007, après presque 20 ans d’attente l’agence des Nation-Unies pour les Réfugiés (UNHCR) organise un plan de ré-installation: la majorité migre aux États-Unis, les autres sont réinstallés dans d’autres pays tels que le Canada, l’Australie, la Norvège, la Suède, le Danemark ou encore les Pays-Bas. En 2009, j’ai suivi la famille Mainali : de leurs dernières semaines dans les camps jusqu’aux Etats-Unis. En Mars 2018, je suis retournée à Dallas pour photographier leur nouvelle vie : entre un destin imposé et le rêve Américain, la famille Mainali fait partie des plus de soixante dix mille réfugiés accueillis en moyenne chaque année aux États-Unis jusqu’à présent. En 2019, il y a 90.000 réfugiés Bhoutannais vivent aux États-Unis. 

  • Famille Mainali en 2009.Arrière plan (G/D): Rabi Lal Mainali, 38 ans, Hema Devi Mainali, 36 ans. Premier plan (de G/D) Bidhya Mainali, 11 ans, Rabika Mainali 76 ans (mère de Rabi), Rabina Mainali, 13. Sur cette photo prise en studio les parents et la grand-mère portent l'habit traditionnel Boutannais. Tandis que les deux fillettes, qui sont nées au Népal portent l’habit traditionnel Népalais. Damak, Népal, 2009.
  • Carte d'identité de Radika Mainali délivrée par le gouvernement du Bhoutan.
  • Camp de réfugiés à l'est du Népal près de Damak. Il y a 7 camps de réfugiés. Ici, le camp de Beldangi compte près de 50000 réfugiés sur les 107.000 qui sont au Népal, 2009.
  • Chaque 15 jours les réfugiés viennent chercher les rations de nourriture distribuées par le World Food Programme (WFP). Cela comprend du riz, du sel, de l'huile, des lentilles, quelques légumes et des céréales. Népal, 2009.
  • Rabi venant chercher la ration de nourriture pour sa famille. Chaque 15 jours les réfugiés viennent chercher les rations de nourriture distribuées par le World Food Programme (WFP). Cela comprend du riz, du sel, de l'huile, des lentilles, quelques légumes et des céréales. Népal, 2009.
  • Hema cuisine dans la hutte pour sa famille. Népal, 2009.
  • Bidhya en classe dans le camp de Beldangi. Les enfants ont accès à l’éducation grâce au Haut Commissariat pour les Réfugiés (HCR) et l’organisation non-gouvernementale Caritas. Ils apprennent les sciences, la géographie, l’histoire, le Népalais et le Dzongkha la langue Bhoutanaise. Népal, 2009.
  • Radika Mainali se repose dans la hutte où elle vit avec son fils, sa belle fille et leurs deux filles. Népal, 2009.
  • La rivière sacrée, Népal, Août 2009. Il y a 18 ans de cela, la famille Mainali ainsi que les autres réfugiés arrivaient au Népal près de cette rivière. Pendant 6 mois, ils y vécurent avant que le Haut Commissariat pour les réfugiés les prennent en charge. Aujourd’hui ils viennent s'y reccueillir une dernière fois avant de partir pour les Etats-Unis.
  • 6 heure du matin, le jour du grand départ: les proches de la famille Mainali se rassemblent devant leur hutte pour leur souhaiter un bon voyage. Ici les femmes déposent sur le front de Hema la tika (rituel Hindou). Népal, Août 2009, Népal.
  • Derniers aurevoirs pour les réfugiés quittant le camp à bord des bus de l'Organisation Internationale pour les Migrations (OIM). Népal, 2009.
  • Rabika Mainali prend l'avion pour la première fois de sa vie. Népal, 2009.
  • Ici plusieurs communautés habitent la résidence (Birmane, Mexicane...), Hema n'a pas l'habitude de cette mixité et ne se sent pas en sécurité, elle ne sort pas de chez elle seule. Dallas, Texas, Etats-Unis, 2009.
  • Rabina coiffe sa grand-mère maternelle. Elle est arrivée quelques mois avant eux et qui vit dans un logement de la même résidence. Dallas, Texas, Etats-Unis, 2009.
  • Ici, on trouve de tout, mais à quoi bon si on a pas d'argent. Rabi. Rabi faisant les courses dans un supermarché avec les bons qui lui ont été donné par l'association Catholic Charities, pour nourrir sa famille. Dallas, Texas, Etats-Unis, 2009.
  • Bidhya et Rabina, dans leur nouvel appartement en train de manger un dal bhat, plan traditionnel Népalais. Dallas, Texas, Etats-Unis, 2009.
  • Très vite après leur arrivée, Hema s'est vue proposer un poste via l'association Catholic Charities, de femme de ménage à l'hôpital de Dallas qu'elle a accepté. Elle est payé 910 dollars (730 euros) par mois. Dallas, Texas, Etats-Unis, 2009.
  • Bidhya est rentrée à  l'école 15 jours après leur arrivée à Dallas. Elle est dans une classe de remise à niveau avec d'autres réfugiés venus de part le monde ( Somalie, Irak, Erythrée...) Texas, Etats-Unis, 2009.
  • Au Bhoutan ma famille était riche, nous étions des fermiers avec un troupeau et des orangers, nous vivions heureux, de manière confortable et en paix.A son arrivée Rabi a commencé a travaillé comme caissier dans une grande chaine de mall Américaine. Il se lève tous les jours à 5 heure du matin pour aller au travail et fait 2 heures de transport pour s'y rendre. Dallas, Texas, Etats-Unis, 2009.
  • Text_NA2018_FR
  • Photo de famille, Bydhya, 19 ans, Rabi, 46 ans, Hema, 40 ans, Rabina, 21 ans, Angélina 4 ans, Radika 86 ans. La famille Mainali pose dans le parc près de leur maison. . Watauga, Texas, Etats-Unis, 2018.
  • Rabi dans son lotissement. Rabi a pu acheté une maison pour sa famille il y a 3 ans, dans ce lotissement dans la banlieue de Dallas. Ce quartier n'est pas desservi par les transports en commun. Il a acheté deux voitures pour lui et sa femme afin de se rendre au travail tous les jours. Watauga, Texas, Etats-Unis, 2018.
  • Radika passe la plupart de ses journées à la maison. Elle est à la retraite et touche une pension du gouvernement. Watauga, Texas, Etats-Unis, 2018.
  • Aujourd'hui Rabi ne travaille pas, c'est rare. Il reste à la maison avec ses filles et sa mère. Watauga, Texas, Etats-Unis, 2018.
  • Bidhya Mainali chez elle en train de se maquiller. Bidhya n'envisage pas de repartir vivre au Népal, elle se sent de plus en plus américaine. Bidhya souhaite poursuivre ses études aux Etats-Unis et devenir infirmière. Watauga, Texas, Etats-Unis, 2018.
  • Rabina est venue en vacance voir sa famille. Elle étudie en Caroline du Nord et souhaite devenir professeur en micro biologie. Ici, elle aide Angélina à faire ses devoirs. Angélina va quatre heures par semaine à la maternelle. En Septembre prochain elle intègrera l'école à temps plein. Watauga, Texas, Etats-Unis, 2018.
  • Radika Mainali monte dans la voiture familliale pour aller rendre visite à de la famille. Watauga, Etats-Unis, Mars 2018.
  • Bidhya au volant de l'une des voitures familiales. Watauga, Texas, Etats-Unis, 2018.
  • Radika Mainali  rend visite à des connaissances venues des camps comme eux. Quartier de Keller, Dallas, Texas, Etats-Unis, 2018.
  • Pour célébrer l'arrivée imminente d'un nouvel enfant, la communauté Boutannaise du quartier se réunit et organise une babyshower. Ceci n'a rien à voir avec leur culture et leur tradition. Ils en organisent depuis leur arrivée aux Etats-Unis. Toutes les femmes qui assitantent à cette baby shower vivaient dans le camp de Beldangi au Népal tout comme la famille Mainali. Watauga, Etats-Unis, 2018.
  • Hema offrant une cuillère de gateau aux futurs jeunes parents en guise de bonne chance et bonheur. Pour célébrer l'arrivée imminente d'un nouvel enfant, la communauté Boutannaise du quartier se réunit et organise une babyshower. Ceci n'a rien à voir avec leur culture et leur tradition. Ils en organisent depuis leur arrivée aux Etats-Unis. Toutes les femmes qui assitantent à cette baby shower vivaient dans le camp de Beldangi au Népal tout comme la famille Mainali. Watauga, Etats-Unis, 2018.
  • Radika passe la plupart de ses journées à la maison. Elle est à la retraite et touche une pension du gouvernement. Ici, elle partage un moment de complicité avec sa petite fille. Cette dernière, bien qu'elle comprenne le Nepali, ne souhaite parler que l'Anglais. Watauga, Etats-Unis, 2018.
  • Rabina et Bidhya devant chez elles, Watauga, Texas, Etats-Unis, Mars 2018.
  • Radika priant dans sa chambre devant un autel représentant des divinités hindous. Les Lothsampas sont de confession Hindou. La communauté de Dallas a émi le souhait de lever des fonds pour la construction d'un temple, mais le projet reste encore en suspens. Watauga, Etats-Unis, 2018.
  • Rabi souhaite travailler le plus possible pour offrir une vie descente à sa famille. {quote} Le temps c'est de l'argent{quote} lui a-t-on appris à son arrivée en Amérique. Il travaille 6 à 7 jours par semaine, 10 à 12 heures par jour et gagne 1600 dollars Américain (1300 euros).  {quote}Se divertir sortir, cela ne m'intéresse pas. Tu dépenses ton argent et puis le lundi tu dois à nouveau en gagner plus. Ici aux Etats-Unis, il faut gagner de l'argent. Plus tard, dans 5 voire 10 ans, j'aimerais partir vivre au Népal et monter une affaire{quote}. Watauge, Dallas, Texas, Etats-Unis, 2018.
  • Photographie de Rabi Mainali au Bhoutan quand il était jeune, portant le Go, habit traditionnel Bhoutanais.
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